Identifiant d'objet : inv_4770
Numéro d'inventaire : 2014.21.1
Titres d'objets : Tout ! Ce que nous voulons : 11 revues et un supplément
Typologie : Périodique
Personnes et organisations liées :
Lieu de création ou d'éxécution : Paris
Lieu d'utilisation : Paris
Lieu d'édition : Paris
Date de la production de l'objet : 1970 - 1971
Matières ou matériaux : papier
Technique : impression typographique
Nombre de pièces : 13
Dimensions :
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Description : 12 revues et 1 supplément : Tout ! Ce que nous voulons :
Observations :
Ces 12 numéros de la revue : « Tout ! Ce que nous voulons : Tout » sont intéressants car ils symbolisent la presse contestataire, provocatrice et enthousiaste à travers une présentation inédite qui fédérait nombreux étudiants des Beaux-arts. Cette publication bi-mensuelle marque l’émergence de la contre-culture face aux gauchismes traditionnels ancrés dans la lutte des classes tandis que le slogan associé au titre « Ce que nous voulons, Tout », déjà utilisé par les ouvriers italiens de Turin dont de futurs Brigades Rouges, traduisait une volonté de changer les mentalités à travers une série de revendications concernant la vie quotidienne et les mœurs, en opposant la créativité à l’oppression. Guy Hocquenghem, Tino Grumbach, Jacques Bardat, Jean-Paul Dollé et Michel Chemin participèrent au lancement, tandis que Jean-Paul Sartre apportait son soutien.
Le n° 1 sort le 23 septembre 1970 et contient 8 pages ; il est présenté comme un journal « Quizomadaire » tiré à 30 000 exemplaires. Pendant les premiers numéros, sa mise en page conserve l’allure des grands quotidiens nationaux, mais elle se recompose progressivement sous l’influence de la presse alternative anglo-saxonne et de son souhait d’impliquer le lectorat dans toutes les étapes de sa production et de sa diffusion. Il traite des actualités nationales et internationales tels que le travail à la chaîne et l’organisation de la libération des Portoricains aux Etats-Unis, et aborde aussi des sujets de société.
Dans le n° 7 (10 janvier 1971), un article prônant la fin du gauchisme provoque un choc.
Le n° 8 contient des articles « prodrogue », tandis que dans le 9, le manifeste de Richard Deshayes, du Front de Libération de la Jeunesse s’attaque aux personnes âgées.
Aussi, sous l’impulsion de Guy Hocquenghem, le n°12 passe entre les mains du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) et du MLF ce qui vaudra à Jean-Paul Sartre, directeur de la publication, d’être inculpé pour « outrage aux bonnes mœurs et pornographie ».
Au sein des publications suivantes, le journal réclame : avortement et contraception libres et gratuits, droit à l’homosexualité et à toutes les sexualités, et droit des mineurs à la liberté du désir et à son accomplissement. En juillet 1971, après dix-sept numéros, cette publication cesse, ce qui va permettre à Sartre de se consacrer à la sortie du quotidien Libération dans lequel vont écrire ses anciens collaborateurs.
Mode d'acquisition : Don
Dates et références de l'acquisition : 2014
Crédits photographiques : MICG - Tous droits réservés
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06/06/2025 16:50:25 -
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